KAKKHR est une école dans laquelle on pratique l’aikido selon les principes éthiques, techniques et philosophiques transmis par Kobayashi Hirokazu Soshu. Les membres fondateurs et en particulier le Saiko Shihan sont les témoins garants de cette transmission.
La filiation Maître-élève est un mode relationnel codifié. Son objet est l’initiation au sens spirituel et dans ce dessein, la transmission de l’éthique, la technique et la philosophie d’une manière qui respecte, illustre et permet à l’élève d’expérimenter les valeurs définies en préambule pour les faire siennes.
Les principaux critères précisant ce mode relationnel sont :
- A la base de la pratique il y a l’Homme, entendu comme individu libre et donc capable de choisir.
- Le destin de l’homme est de s’élever culturellement, éthiquement, spirituellement. Cela ne peut être sans liberté. Il est dit dans KAKKHR qu’il ne peut exister d’identité sans liberté et que toute personne doit être vue comme parfaite. Le maître ne doit jamais avoir le désir de changer l’élève mais lui proposer des moyens de se changer lui-même. Nul enseignant ne doit avoir de présomption sur le devenir de l’élève.
Les règles ne doivent pas représenter un système de contraintes qui limitent l’évolution de l’individu. Au contraire, elles définissent une direction jugée favorable pour le pratiquant et leur but est de créer des niveaux de conscience toujours plus élevés par la pratique, par l’application de la discipline, de l’étiquette et du rituel.
A l’intérieur de ce cadre le pratiquant peut évoluer tout en respectant les autres dans la pratique : les notions de sempai, kohai et Sensei sont essentielles et imposent à tous le respect des règles traditionnelles concernant ses positions dans les arts martiaux.
La pratique doit tendre vers l’intégration dans la réalité du vécu quotidien, un principe qui est à la fois son moyen et son but : l’expression de la liberté naturelle de l’esprit.
KAKKHR ne doit pas être conçue comme une fédération d’associations mais comme une école qui réunit de libres associations qui ont choisi librement d’observer et de retransmettre les valeurs de l’école de KAKKHR. C’est l’engagement sur ces valeurs qui constitue le fondement identitaire de l’école. On peut les exprimer dans KAKKHR par cette maxime qui résume l’attitude de l’enseignant vers laquelle doit tendre tout pratiquant : ni domination, ni soumission, ni compromis.
KAKKHR honore la mémoire de Ueshiba Morihei, connu sous le nom de O Sensei dont Kobayashi Soshu a été le disciple (jikideshi) et exprime son respect envers tous les autres élèves de O Sensei et envers les autres écoles d’aikido qui émanent d’eux.
KAKKHR considère comme une valeur l’existence de plusieurs écoles d’aikido et cette pluralité comme le signe de la liberté de chacun de pouvoir exprimer et transmettre ce qu’il a appris. En outre, KAKKHR respecte et aide à promouvoir les autres écoles d’arts martiaux dont les buts sont compatibles avec les siens.
KAKKHR n’a aucune prétention de supériorité envers les autres écoles d’aikido.
KAKKHR, tout en agissant sans discrimination envers autrui et dans le respect du droit, revendique l’authenticité et l’originalité du message qu’elle a reçu, qui est défini par les critères énoncés ci-dessus.
KAKKHR s’interdit toute forme d’activité raciste et toute forme de prosélytisme religieux.
KAKKHR affirme un de ses buts qui est d’œuvrer pour la paix dans le monde.
KAKKHR souligne sa propre autonomie sur le plan éthique, moral, technique et décisionnel par l’action des structures qui l’animent : le Conseil des Fondateurs, le Conseil d’Administration (Comité Directeur), le Shihankai, l’Assemblée Générale.
Il est de bon aloi qu’à l’intérieur de KAKKHR les relations entre les membres, qu’ils soient personnes physiques ou morales, membres d’honneur ou bienfaiteurs soient harmonieuses. Les relations entre membres doivent aussi être basées sur le respect réciproque, la sincérité, la bienveillance tout en observant strictement les principes qui régissent les rapports entre pratiquants d’arts martiaux, notamment la considération du titre, du grade, de l’ancienneté.