Il m’a clairement indiqué la voie. Aujourd’hui, en transmettant son aikido, j’accomplis mon devoir spirituel comme il me l’a demandé quand nous avons créé ensemble Kokusai Aikido Kenshukai Kobayashi Hirokazu Ha.
Je ne perds jamais de vue les principes suivants :
Quand j’observe quelque objet matériel, philosophique ou moral que ce soit, je me demande toujours : Que vois-je ? Où le vois-je ? D’où le vois-je ?
Quand j’enseigne, je me refuse à transmettre quoi que ce soit qu’il ne m’ait pas enseigné lui-même, je m’applique à ne rien oublier de ce qu’il m’a montré et à restituer le plus exactement possible avec intensité tout ce qu’il a donné, je suis conscient que traduire, c’est trahir un peu, même quand on fait tout son possible pour être loyal mais je suis conscient aussi que me souvenir est mon devoir.
Chaque parole qu’il a prononcée, je veux être capable de la prononcer à mon tour.
J’applique ce principe aussi aigu pour la conscience que le ha du katana est acéré :
Ni domination, ni soumission, ni compromis.
Et quelle que soit la situation qui m’est proposée par la vie, j’y fais face comme il m’a toujours conseillé d’aborder la chute.
Je rapporte ici ses paroles : « Quand vous entrez dans l’attaque et que vous arrivez au moment où vous percevez la chute comme seule issue et commencez à la redouter, poussez votre bassin et ainsi votre centre plus avant, plus haut, tout droit et plus fort. »
C’est ce qui me permet, quand j’observe un disciple en difficulté intérieure de choisir toujours, en ce qui le concerne, l’hypothèse la plus haute, de ne jamais douter de sa sincérité et de m’appuyer sur l’assurance de son courage et de sa dignité.
« C’est ce qui m’autorise aussi à dire aujourd’hui : la voie, c’est très simple, c’est tout droit, toujours vers l’avant et vers le haut, et quand vous arriverez au bout, au bout du bout, faites un pas de plus. »
